3 mars 2010

Giboulées

Le problème quand on n'a rien posté depuis plus de deux mois, c'est qu'on a tant de choses à raconter qu'on ne sait plus par où commencer.

L'identité nationale?
Ou comment avoir honte de son pays et de ce qu'en fait son gouvernement. Une grosse envie de rendre son passeport et de préférer l'apatridie à la nationalité discutable. (Une bonne envie aussi de jouer au bowling avec la tête de certains ministres).

Le séisme en Haïti ?
Ou comment trembler avec la Terre pour la vie de ceux que l'on connaît si peu, mais tellement déjà. Voilà bien longtemps que je n'avais pas pleuré devant ma télé. Voilà bien longtemps aussi qu'un ami ne m'avait pas inspiré l'admiration qui me fait un orgueil de ton amitié, ECP.

La Saint Valentin ?
Solitaire, l'an dernier, pléthorique cette année. Avec une fête, des rires, des baisers, de nouveaux gens à aimer. Et puis pouvoir fièrement servir à mon aimé un peu de la mémoire de mon Papa pour le dîner.

Mes amours doubles aussi, qui croissent et embellissent.
Se trouver à nouveau dans le sens du courant après s'être obstiné à ramer contre le vent. Et voir l'amour nouveau s'enraciner dans son évidence et résister, lui aussi aux premières turbulences.

L"Amour" à la télé ?
un microévènement qui a eu le mérite de me faire rire et de m'attirer des regards de biais dans le métro.

Mon travail sur les trans, ou la reconnaissance d'un métier qui longtemps m'a tenue pour quantité négligeable et qui désormais s'aperçoit que je pense.

Et les anniversaires.

Il y a un an environ, j'ai tourné les talons, bien décidée à m'en tenir à ma détermination et j'ai fui avec toute la dignité dont j'étais capable ta trop douloureuse valse hésitation. S'en sont suivis trois mois dans le noir, sans ta lumière et sans tes bras. Tu m'es revenu depuis et tu t'es installé, pas à pas, dans ma vie. Et je suis bien consciente que ton absence d'aujourd'hui ne dure que le temps que durent les vacances.

Et puis le 3 février, nous aurions fêté les 60 ans de mon Papa.